L’échec de la commercialisation des voitures volantes a été un peu éclipsé par le battage médiatique autour des véhicules autonomes.
Est-il probable que les voitures volantes entrent bientôt dans la production de masse ou resteront elles un rêve lointain ? Nous nous pencherons sur cette question aujourd’hui et nous commencerons par quelque chose qui pourrait vous surprendre… Les voitures volantes existent déjà et elles sont peut-être plus près d’être commercialisées à grande échelle que vous ne le pensez.
3 voitures volantes déjà en production
La voiture volante AeroMobil 4.0
Vous serez peut-être surpris d’apprendre qu’une start-up slovaque est entrée dans la stratosphère raréfiée des voitures volantes avec l’AeroMobil 4.0.
Nous avons observé les développements de ce passionnant VTOL (décollage et atterrissage vertical) au cours des dernières années. Comme vous vous en doutez, construire une voiture volante et la commercialiser est remarquablement complexe.
Selon Doug MacAndrew (directeur technique d’AeroMobil), le constructeur demande l’approbation de navigabilité à l’AESA (Agence européenne de la sécurité aérienne). MacAndrew souligne que la réglementation des avions en Europe et aux États-Unis est « très similaire ».
Alors, qu’est-ce que le 4.0 ? Pour commencer, vous devez posséder une licence de pilote et avoir accès à une piste d’atterrissage. En supposant que vous les ayez et que vous ayez un million de dollars à dépenser, qu’en aurez-vous pour votre argent ?
Eh bien, le design est époustouflant et basé sur le concept de la goutte d’eau. Propulsé par un moteur boxer à combustion interne, ce moteur est plus léger qu’un moteur aérospatial typique. Vous obtenez 300 CV de puissance en mode de vol. Lorsque vous touchez le sol, le système électrique hybride se met en marche pour propulser votre engin en fibre de carbone.
Les écrans numériques intégrés dans le cockpit en verre vous offrent une configuration similaire à celle d’un cockpit d’aviation conventionnel, à échelle réduite. Des tests complets devraient être effectués l’année prochaine.
PAL-V Liberty
Commercialisée comme la première voiture volante au monde, la Liberty de PAL-V a été présentée au Salon de l’automobile de Genève en 2018. Mais est-ce vraiment le futur point de rencontre de l’automobile et de l’aviation ?
Avec ses deux sièges, son accélération rapide et sa vitesse de pointe de 160 km/h en mode de conduite, la Liberty ne battra aucun record. Cela dit, quoi de plus pratique que de transformer sa voiture de route en avion en moins de 10 minutes ?
La technologie des gyroplanes permet d’atterrir en toute sécurité, même si quelque chose ne va pas. Robert Dingemanse, le PDG de PAL-V, admet qu’il n’y aura pas de marché pour les voitures volantes produites en série en ville avant au moins dix ans. La Liberty, déclare Dingemanse, est « pour un groupe unique qui écrit l’histoire avec nous ». Elle peut être alimentée avec de l’essence ordinaire et vous peut décoller d’une petite parcelle de béton ou d’herbe.
Vous pourrez également garer ces voitures volantes dans un garage ordinaire. Ces éléments suppriment de nombreux obstacles aux voitures volantes et rendent le pronostic de la production de masse bon. Une première série limitée de 90 voitures volantes PAL-V Liberty est en cours de production. Une fois cette série terminée, la production passera à la Liberty Sport.
Terrafugia Transition
Commercialisée avec un slogan tout aussi audacieux « La voiture volante est là », la Terrafugia Transition est une voiture réservée aux pilotes.
Le véhicule se transforme en avion en appuyant sur un bouton en 60 secondes à plat. Une décennie s’est écoulée depuis le premier prototype de la Terrafugia Transition. Heureusement, ce long hiatus a permis d’apporter un certain nombre d’améliorations à la conception originale.
Un tout nouveau groupe motopropulseur hybride vous permet d’atteindre une vitesse de pointe de 160 km/h ; tout comme le PAL-V. L’autonomie est assez impressionnante : 645 kilomètres.
Terrafugia a été acquis par le géant automobile chinois Geely en 2017. L’injection d’argent qui a suivi a permis de passer de la planche à dessin à la réalité. Le point de vue de la société est qu’il s’agit d’un avion qui roule dans la rue plutôt que d’une voiture qui vole.
L’avenir des voitures volantes
Maintenant que nous avons entrevu un trio de voitures volantes déjà en production, il faudrait résumer en disant que ces véhicules ne seront probablement pas produits en masse au cours de la décennie.
Quelle sera donc l’orientation des transports ? Eh bien, Porsche et Boeing ont uni leurs forces après avoir identifié les drones commerciaux de passagers comme quelque chose qui pourrait être mis en service d’ici 2025. Les deux entreprises travaillent déjà d’arrache-pied sur des modèles conceptuels pour l’été prochain.
Uber suggère que les taxis aériens pourraient être banalisés dès 2023. Cela semble très ambitieux. Mais c’est néanmoins la ligne de conduite de la compagnie. Plutôt que de développer des voitures volantes en interne, la société s’est plutôt associé à des start-up du secteur de l’aviation.
En dehors des États-Unis, la police des Émirats arabes unis utilise déjà des motos super légères capables de voler jusqu’à 25 minutes selon les conditions. Le besoin de voitures volantes reste donc assez ambigu. Mais ce segment du marché a connu une forte croissance au cours de l’année écoulée ; et nous sommes impatients de voir comment les choses évolueront en 2020.
