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Les voitures autonomes Lyft rachetées par Toyota 550 millions de dollars

Les voitures autonomes Lyft viennent d’être vendues à une filiale de Toyota. Woven Planet Holdings, va acquérir la division de Lyft spécialisée dans les véhicules autonomes, Level 5, pour 550 millions de dollars. 200 millions ont été versés tout de suite. Le reste de la somme sera versé à Lyft sur cinq ans.

La société de covoiturage affirme qu’elle réalisera une économie annuelle de 100 millions de dollars de dépenses non GAAP. Ce qui selon elle, lui permettra de mieux se positionner pour réaliser des bénéfices à terme. Toyota a également accepté d’utiliser les données de la flotte et la plateforme de Lyft pour tout service commercial qu’elle lancera éventuellement sous sa filiale Woven Planet.

L’accord, qui devrait être conclu au troisième trimestre de 2021, met un terme à quatre années d’efforts de Lyft pour développer et déployer ses propres voitures à conduite autonome. L’entreprise suit son rival Uber ; qui s’est débarrassé de sa coûteuse division des véhicules autonomes dans le but de ne plus perdre autant d’argent. L’année dernière, Uber a vendu son projet de véhicules autonomes à Aurora ; une startup fondée par l’ancien responsable du projet de conduite autonome de Google.

Le projet de voitures autonomes Lyft

Le projet de voitures autonomes Lyft était petit mais s’est avéré assez productif. Il a surtout consisté en un projet pilote à Las Vegas avec Aptiv utilisant des voitures autopilotées ; avec des conducteurs de sécurité pour effectuer des dizaines de milliers de courses en taxi. Ce projet est maintenant supervisé par Motional ; la coentreprise d’Aptiv avec Hyundai, et Lyft y participe.

Lyft a lancé sa division Level 5 en 2017 avec l’affirmation audacieuse que d’ici 2021, « une majorité » de ses trajets se feraient dans des véhicules autonomes. L’entreprise a embauché des centaines d’ingénieurs à Palo Alto.

Un an plus tard, Lyft a acquis la startup britannique de réalité augmentée Blue Vision Labs pour un montant de 72 millions de dollars ; dans l’espoir d’accélérer ses efforts.

Mais la prédiction selon laquelle la plupart des trajets de Lyft se feraient dans des VA ne s’est jamais réalisée. En fait, malgré quelques succès techniques, les véhicules autonomes sont encore très loin d’une quelconque adoption de masse.

La plupart des AV en circulation aujourd’hui sont encore des véhicules d’essai. Et la plupart des grands acteurs refusent de s’engager sur un calendrier de commercialisation.

Que va en faire Toyota ?

Toyota, quant à lui, a largement gardé le silence sur son projet de voiture autonome. La société japonaise, qui est le plus grand constructeur automobile au monde, a publié quelques informations sur ses véhicules d’essai. Ainsi que les types de capteurs qu’elle utilise. Mais nous avons vu très peu de voitures en fonctionnement.

Toyota prévoyait de proposer un projet pilote limité de covoiturage dans le centre-ville de Tokyo pendant les Jeux olympiques d’été de 2020. Mais ce projet a été reporté en raison de la pandémie de COVID-19. Le constructeur automobile a également investi récemment 400 millions de dollars dans Pony.ai ; une startup de conduite autonome basée aux États-Unis et en Chine.

Les voitures autonomes Lyft feront parti d’un tout

Toyota a développé un logiciel de conduite autonome appelé « Chauffeur ». Ironiquement, c’était également le nom de code du projet de conduite autonome de Google sous la direction de Chris Urmson ; aujourd’hui PDG d’Aurora. Toyota a un deuxième produit appelé « Guardian ». C’est essentiellement un système avancé d’aide à la conduite semblable à l’Autopilot de Tesla. Ni l’un ni l’autre n’est proposé dans une voiture de série aujourd’hui.

Le Toyota Research Institute, la division du constructeur automobile basée dans la Silicon Valley, effectue des tests dans ses installations à circuit fermé d’Ottawa Lake, dans le Michigan, depuis plusieurs années. En 2018, Toyota a accepté d’investir 500 millions de dollars dans un projet conjoint de conduite autonome avec Uber. Mais cet investissement est désormais sans objet, car Aurora possède ce qui reste de la division AV d’Uber.

L’année dernière, Toyota a posé la première pierre de sa « Woven City », le site de 175 acres d’une ancienne usine automobile au Japon. Le constructeur automobile espère le transformer en un « prototype de ville du futur » où il pourra tester des véhicules autonomes, une conception innovante des rues, une technologie de maison intelligente, la robotique et de nouveaux produits de mobilité sur une population de personnes réelles qui y vivraient à plein temps.

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