La voiture électrique d’Apple n’est pas encore commercialisée qu’elle fait déjà beaucoup parler d’elle. Mais pas pour les bonnes raisons. Apple n’a pas fini de revoir à la baisse son projet de voiture électrique. Selon des sources de Bloomberg, le véhicule électrique, dont le nom de code est Project Titan, n’est plus une machine entièrement autopilotée. Elle serait dotée d’un volant et de pédales classiques ; et ne serait autonome « que » sur les autoroutes. L’entreprise a également repoussé son lancement d’un an, à 2026.
La voiture électrique d’Apple : un histoire qui date de 2015
La voiture électrique d’Apple offrirait suffisamment d’autonomie pour que vous puissiez jouer à des jeux ou regarder des vidéos sur l’autoroute. Mais vous demanderait de prendre le contrôle lorsqu’il s’agirait de conduire en ville ; ou par mauvais temps. Apple pourrait lancer la technologie mains libres en Amérique du Nord dans un premier temps et en étendre l’accès « au fil du temps ».
Apple s’est déjà refusé à tout commentaire. Titan est en développement depuis des années, et a subi de nombreux échecs ; ainsi que des changements majeurs de stratégie. La firme technologique a peut-être eu des doutes dès 2015, et aurait sabordé le véhicule en 2016 en faveur d’une plateforme de conduite autonome sous licence. Les changements de direction et les licenciements n’ont pas aidé non plus. Si l’entreprise s’est remise à fabriquer un véhicule à part entière, selon les rumeurs, elle n’a guère réussi à courtiser l’aide à la production de marques comme Hyundai.
Le Project Titan continuera d’évoluer
Des ambitions plus modestes ne seraient pas surprenantes. L’autonomie complète de niveau 5 (où un véhicule peut se conduire tout seul en toute circonstance) n’est toujours pas une réalité pratique ; et même les robotaxis de Waymo ne sont autorisés à fonctionner que par beau temps en Californie. Il y a aussi la question des autorisations légales. Si les États sont de plus en plus réceptifs aux voitures autonomes, il n’existe pas encore de cadre permettant au grand public d’utiliser des véhicules complètement autonomes. Même si Apple résolvait tous les défis techniques, il ne serait pas réaliste de vendre de sitôt une voiture véritablement autonome.
Le passage à une conception semi-autonome pourrait entraîner une concurrence plus féroce. Tesla a longtemps été considéré comme le principal rival d’Apple. Mais le marché des véhicules électriques a connu une croissance rapide ces dernières années. Des marques comme Ford, Hyundai, Volkswagen et Rivian ont toutes fabriqué des véhicules électriques performants. Apple entrerait sur un marché saturé ; et rien ne garantit que l’entreprise se démarquera.
