Microsoft est parfaitement conscient de la réaction de plus en plus vive à l’égard de la reconnaissance faciale et, en réponse, met fin à un projet important.
Microsoft a révélé qu’il allait « retirer » la technologie de reconnaissance faciale qui, selon elle, pouvait déduire des émotions ainsi que des caractéristiques telles que l’âge, le sexe et les cheveux.
Selon Microsoft, l’IA soulève des questions relatives à la protection de la vie privée. Aussi, le fait d’offrir un cadre de travail crée un risque de discrimination et d’autres abus. Il n’existe pas non plus de consensus clair sur la définition des émotions ; ni de moyen de créer un lien généralisé entre les expressions et les émotions.
Les nouveaux utilisateurs du cadre de programmation Face de Microsoft n’ont plus accès à ces fonctions de détection des attributs. Les clients actuels peuvent les utiliser jusqu’au 30 juin 2023. Microsoft continuera à intégrer cette technologie dans des outils d’accessibilité « contrôlés » ; tels que son IA Seeing pour les personnes ayant des problèmes de vision.
Cette sortie intervient alors que Microsoft a partagé pour la première fois avec le public son cadre de normes d’IA responsable. Les lignes directrices illustrent le processus décisionnel de l’entreprise technologique. Elles mettent l’accent sur des principes tels que l’inclusion, la vie privée et la transparence. Cela représente également la première grande mise à jour de la norme depuis qu’elle a été introduite à la fin de 2019. Elle promet plus d’équité dans la technologie de la parole au texte, des contrôles plus stricts pour la voix neuronale et des exigences « adaptées à l’objectif » qui excluent le système de détection des émotions.
Microsoft n’est pas la première entreprise à avoir des doutes sur la reconnaissance faciale. IBM a cessé de travailler dans ce domaine. L’entreprise craignant que ses projets ne soient utilisés pour des violations des droits de l’homme. Cela dit, il s’agit tout de même d’un changement d’avis important. L’une des plus grandes sociétés de cloud computing et d’informatique au monde se détourne d’une IA qui pourrait avoir un impact considérable.
